Vous êtes-vous déjà demandé vous ressentez cette boule au ventre qui ne semble pas vouloir disparaître?
Et surtout, pourquoi cela se passe-t-il parfois dans des contextes bien différents?
Vous posez-vous la question de savoir si vous faites face à un trouble panique ou à une simple crise d’angoisse?
Alors cet article est fait pour vous.
Je vous emmène dans un voyage fascinant au cœur des symptômes qui définissent ces deux types de crises.
Vous avez peut-être déjà entendu parler du trouble panique et des crises d’angoisse, mais faire la différence entre les deux n’est pas toujours évident.
Je vous comprends, ces termes sont souvent employés de manière interchangeable.
Dans mes autres articles, je les aborde d’ailleurs moi-même souvent de manière synonymique.
Mais aujourd’hui, je me consacre à vous expliquer les symptômes du trouble panique et de la crise d’angoisse, en tenant compte des différences.
J’ai même écrit un article complet qui présente les différences entre la crise de panique et la crise d’angoisse.
Et pourquoi est-ce si important de distinguer les symptômes spécifiques à chaque type de crise?
Parce que la compréhension est la première étape vers leur gestion efficace. Et aussi, parce que le traitement peut varier selon ce que vous vivez réellement.
Alors je vais décortiquer chaque symptôme pour vous aider à mieux comprendre ce qui se passe dans votre corps et dans votre esprit lors de ces épisodes.
J'aborde les causes des crises d'angoisse et des attaques de panique dans un article distinct.
Ce sera un éclaircissement essentiel pour retrouver une vie plus sereine!
Les symptômes du trouble panique
Pour commencer, j’aimerais présenter de manière précise quels sont les symptômes du trouble panique (sans agoraphobie).
La caractéristique principale de ce trouble est la survenue répétée d'attaques de panique.
Ces épisodes de peur intense sont accompagnés de symptômes physiques et psychologiques, comme nous allons le voir.
Pour une identification précise, le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) offre une liste exhaustive de symptômes typiques associés au trouble panique.
Voici ce que le DSM-5 répertorie:
- Palpitations cardiaques, pouls accéléré;
- Transpiration;
- Tremblements ou secousses musculaires;
- Sensations de souffle coupé ou impression d'étouffement;
- Sensation d'étranglement;
- Douleur ou gêne thoracique;
- Nausées ou gênes abdominaux;
- Sensation de vertige, d'instabilité, de tête légère ou d'évanouissement;
- Frissons ou bouffées de chaleur;
- Paresthésies (sensations d’engourdissement ou de picotements);
- Déréalisation (sentiments de non-réalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi);
- Peur de perdre le contrôle ou de «devenir fou»;
- Peur de mourir.
Reconnaître ces symptômes est crucial pour l'identification du trouble panique.
Ils peuvent varier en intensité et en fréquence d'une personne à l'autre, mais leur présence récurrente est un signal d'alerte.
Voyons maintenant plus en détail ces symptômes et ce qui les distinguent de la simple crise d’angoisse.
Symptômes physiques: le corps parle, mais que dit-il vraiment?
Si vous avez déjà vécu une crise d’angoisse ou de panique, vous savez combien les symptômes physiques peuvent être troublants.
Le cœur qui bat la chamade, la transpiration, les tremblements... Ces sensations sont communes aux deux types de crises. Mais il y a aussi des différences subtiles que je vais vous aider à discerner.
Symptômes physiques communs
Commençons par ce qui est similaire dans le trouble panique et la crise d’angoisse.
Les palpitations et/ou l’accélération du rythme cardiaque sont souvent le premier symptôme que vous ressentez.
Cette sensation est souvent accompagnée de transpiration excessive, de tremblements et parfois même de nausées.
Vous pouvez aussi ressentir une certaine lourdeur dans la poitrine.
Ces symptômes communs sont ceux qui attirent généralement le plus l’attention et vous font vous demander avec crainte: «Qu’est-ce qui m’arrive?»
Symptômes physiques distincts
Maintenant, voyons ce qui différencie ces deux types de crises sur le plan physique.
Dans le trouble panique, vous pouvez expérimenter des sensations de suffocation, comme si l’air venait à vous manquer.
Vous pouvez également avoir des frissons ou des bouffées de chaleur, qui sont moins fréquents lors des crises d’angoisse.
En ce qui concerne la crise d’angoisse, la douleur ou le malaise thoracique sont souvent plus marqués.
Vous pouvez aussi avoir des sensations d’étourdissement ou de vertige. Certains ressentent même des picotements ou un engourdissement dans les mains ou les pieds.
Symptômes psychologiques: quand l’esprit tourmente
La dimension psychologique est souvent plus difficile à cerner que les symptômes physiques, mais elle n’est pas moins réelle.
Tant dans le trouble panique que dans la crise d’angoisse, votre esprit peut devenir votre pire ennemi.
Mais là encore, il existe des nuances importantes que je vais vous aider à identifier.
Symptômes psychologiques communs
Que vous soyez en train de vivre une crise d’angoisse ou une crise de panique, l’inquiétude est généralement omniprésente.
Cette inquiétude peut se manifester par des pensées envahissantes, des images mentales perturbantes ou une anticipation catastrophique de ce qui pourrait se passer ensuite.
Ce qui est sûr, c’est que ces symptômes psychologiques communs ajoutent une couche d’anxiété à l’expérience déjà difficile des crises.
Symptômes psychologiques distincts
Maintenant, venons-en aux différences.
Lors d’une crise de panique, la peur de mourir est une caractéristique assez fréquente.
Cette peur peut être tellement intense que vous pouvez croire que la fin est proche.
Vous pourriez également éprouver un sentiment de détachement de la réalité ou une peur de perdre le contrôle, ce qui est moins courant dans les crises d’angoisse.
De l’autre côté, pendant une crise d’angoisse, l’anxiété est souvent liée à des situations ou des événements spécifiques.
Vous pouvez ressentir une inquiétude excessive concernant un proche, votre travail, ou même votre propre santé.
Vous pouvez également éprouver une grande frustration ou une irritabilité, ce qui est moins courant dans les crises de panique.
Agir sous le coup de la crise: différences comportementales entre trouble panique et crise d’angoisse
Au-delà des symptômes physiques et psychologiques, il y a également des comportements spécifiques qui peuvent survenir pendant une crise.
Ces comportements varient considérablement entre le trouble panique et la crise d’angoisse.
Comportements communs dans les deux types de crises
Dans les deux cas, il est fréquent de chercher un moyen d’échapper à la situation déclenchante.
Vous pouvez vous retirer d’une salle bondée, arrêter ce que vous êtes en train de faire, ou chercher du réconfort auprès de proches.
Ce sont des réactions naturelles face à une menace perçue, même si cette menace, la plupart du temps, n’est pas réelle.
Comportements spécifiques au trouble panique
Lors d’une crise de panique, le besoin de fuir peut être si intense que vous pouvez littéralement courir hors d’un espace fermé ou vous éloigner précipitamment de la situation.
Ce comportement peut parfois s’avérer risqué, surtout si vous êtes en train de conduire ou d’effectuer une autre tâche qui nécessite une concentration soutenue.
Certains peuvent même ressentir un besoin urgent de se rendre à l’hôpital, craignant que leurs symptômes physiques ne soient le signe d’une condition médicale grave.
Comportements spécifiques à la crise d’angoisse
Dans le cadre d’une crise d’angoisse, les comportements sont souvent moins dramatiques mais tout aussi perturbants.
Vous pourriez éviter des tâches ou des responsabilités, remettre les choses au lendemain ou développer des comportements superstitieux pour tenter de contrôler l’angoisse.
Par exemple, si votre angoisse est liée à des phobies spécifiques, vous pourriez vérifier à plusieurs reprises si la porte est bien verrouillée ou si le gaz est éteint, même si cela ne va finalement qu’augmenter votre niveau d’anxiété.
En résumé, vos comportements pendant une crise peuvent être un bon indicateur du type de crise que vous expérimentez.
C’est une autre pièce du puzzle qui peut vous aider à comprendre ce que vous vivez et comment y faire face de manière plus efficace.
Zoom sur les traitements: comment cibler les symptômes spécifiques à chaque type de crise
Même si elles se ressemblent, les crises d’angoisse et les attaques de panique ne sont pas identiques, et il en va de même pour leur traitement.
Bien que les deux puissent partager certaines approches thérapeutiques communes, il est important d’adapter le traitement à chaque cas pour maximiser son efficacité.
Pour les crises d’angoisse:
Thérapie cognitivo-comportementale (TCC): Cette approche vise à vous aider à identifier les pensées et les comportements qui alimentent votre angoisse. Vous apprendrez des techniques pour les remettre en question et les remplacer par une manière de voir les choses plus valide et adaptée à une vie sans anxiété.
Techniques de relaxation: La relaxation musculaire progressive et la respiration profonde peuvent être utiles pour gérer les symptômes physiques, comme les palpitations ou la tension musculaire.
Médicaments anxiolytiques: Les benzodiazépines ou d’autres anxiolytiques peuvent être prescrits, mais avec précaution, car ils peuvent créer une dépendance.
Pour le trouble panique:
Thérapie d’exposition: Il s’agit d’une approche particulière en TCC, très efficace, qui vise à vous exposer progressivement aux sensations physiques de la panique dans un environnement contrôlé, afin de désensibiliser votre cerveau des peurs qu’il a inventées. Cette approche qui traite le problème à sa source est reconnue comme étant la plus efficace.
Techniques de pleine conscience: Ces techniques vous aident à vous concentrer sur le moment présent, ce qui peut être particulièrement utile si vous avez des pensées catastrophiques pendant une crise.
Antidépresseurs: Les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) sont souvent efficaces pour traiter les crises de panique.
Traitement croisé pour les comorbidités
Si vous souffrez également de TOC ou d’autres troubles anxieux, un traitement spécifique de la source de votre anxiété peut être nécessaire.
Par exemple, le traitement du TOC implique un type spécifique de TCC appelé thérapie d’exposition avec prévention de la réponse.
Il en va de même pour le trouble anxieux généralisé (TAG) ou les phobies spécifiques, par exemple.
Traitement pharmacologique ciblé
Dans certains cas, une approche médicamenteuse plus spécifique peut être nécessaire pour traiter des symptômes particuliers.
Par exemple, si vous souffrez de symptômes physiologiques intenses, un bêtabloquant peut être prescrit pour contrôler votre rythme cardiaque.
N’oubliez jamais que le traitement est un parcours personnel et que ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas être adapté pour une autre.
Si vous cherchez à approfondir votre compréhension des crises de panique et à équiper votre boîte à outils de stratégies efficaces, je vous recommande vivement de lire mon livre sur le trouble panique.
Vous y trouverez une mine d’informations utiles et de techniques éprouvées qui vous aideront non seulement à comprendre ce que vous vivez, mais aussi à reprendre le contrôle de votre vie.
Ce livre s’efforce de mettre à votre portée des solutions concrètes et applicables dès maintenant.
Donnez-vous cette chance de mieux vous comprendre et de trouver des moyens durables pour gérer vos symptômes.
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En somme, comprendre les symptômes spécifiques des crises de panique et des crises d’angoisse n’est pas une simple curiosité intellectuelle: c’est une étape cruciale pour regagner votre qualité de vie.
Vous avez vu que ces deux types de crises partagent certaines similitudes et ont des symptômes distincts qui méritent une attention particulière.
Mais il ne s’agit pas seulement de mettre des étiquettes sur ce que vous ressentez.
Le véritable pouvoir réside dans l’application de ces connaissances pour appliquer une thérapie efficacement.
Il est tout à fait possible de minimiser, voire d’éliminer, ces symptômes perturbateurs.
Cependant, cela exige de la patience, de l’engagement et une bonne dose d’autocompassion.
Le voyage peut être long, mais le résultat en vaut toujours la peine!
Prenez soin de vous et jusqu’à la prochaine fois, je vous souhaite courage et sérénité dans votre quête de bien-être.
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Et si vous désirez partager vos expériences personnelles ou si vous avez des questions, les commentaires ci-dessous sont là pour vous!
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